Avec L’heure sans ombre, son nouveau roman, Benoît Bouthillette nous replonge dans l’univers de Benjamin Sioui, son inspecteur d’origine amérindienne qui avait vu le jour dans La trace de l’escargot (2005). Mais cette fois, c’est en plein coeur de Cuba que l’inspecteur se retrouve, où il doit élucider la disparition de nombreux enfants à la demande de l’Orisha Yemayà, une demi-déesse des océans, de la maternité et de la création de la vie.
Avouez-vous qu’il y a déjà là de quoi être intrigué et ressentir une forme de puissance entre magie et rêve… Ajoutez à cette enquête, une histoire d’amour, avec une femme que l’on comprend sublime, Maeva Corrales, et vous aurez là un roman intense et passionnant. De plus, grâce à des descriptions qui parsèment les pages, Benoît Bouthillette nous emmène en un tour de main dans le Sud avec sa culture, ses langues qui se mélangent, du français à l’espagnol, de l’anglais au québécois, avec sa musique et ses odeurs, avec des accents de spiritualité caribéenne. Cette balade, émouvante, remplie d’émotions difficilement descriptibles avec des mots, est certainement l’une des plus belles créations de Benoît Bouthillette. Mais il faut accepter de se laisser porter par les mots dans les premières pages, de croire en l’auteur et de laisser nos pas nous emmener on ne sait où. Le 4 novembre dernier, Benoît Bouthillette nous a donné le goût parce qu’il s’agit de la première partie, La somme du cheval.
En 2017, Le soleil du mitan devrait nous permettre de connaître la suite de L’homme sans ombre… C’est tout d’un coup très (trop) loin 2017! Mais rassurez-vous, le congé des Fêtes arrive à grands pas, c’est l’occasion de prendre du temps pour vous et de vous offrir un moment de pur plaisir en compagnie de Benoît Bouthillette et de L’heure sans ombre (éditions Druide).
Texte et photo : Christelle Lison